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Pie, choucas, corneille et corbeau ...

Choucas des tours, corneilles noires et corbeaux freux sont très présents chez nous. Par contre, le corbeau familier n’est pas encore observé dans notre région. 
Réputés pour leur grande intelligence, ils sont toutefois assez visibles et bruyants ce qui leur confère souvent un statut d’indésirables.

« Une colonie d’oiseaux noirs et lugubres qui ont envahis et hantent le centre du village » nous écrit une Walhinoise.

Observateurs, les corvidés s’adaptent à leur environnement et font preuve de capacités étonnantes. Des corbeaux, proches de l’homme, parlent. Ces oiseaux noirs ont développé des techniques pour casser les noix : certains les laissent tomber de plusieurs mètres de haut sur le sol, tandis que d’autres les déposent sur un passage pour piétons quand les voitures sont à l’arrêt et attendent qu’au changement de feux les voitures écrasent leur noix. 
Les corneilles noires sont plus discrètes et vivent habituellement en couple à l’orée des bois, dans les pâturages et même dans les villes. Mais en hiver, elles se mêlent aux grandes bandes de choucas et de corbeaux dans les champs. Ces rassemblements sont impressionnants, tantôt couvrant les cimes des hauts arbres, tantôt couvrant un champ et s’y nourrissant.
Les effectifs de corneilles noires sont importants en Wallonie, cette espèce est en augmentation, tout comme les corbeaux freux. Tandis que la population de pies bavardes est considérée comme stable, de même que celles des choucas des tours. Leurs prédateurs se font rares et ne parviennent plus à réguler ces populations.

... des oiseaux de malheur ?

Nos agriculteurs subissent des dégâts de corvidés aux cultures ou aux ballots de fourrage enrubannées, avec pour conséquence des pertes économiques. Les chasseurs déplorent ce prédateur d’oeufs dans les nichées d’autres oiseaux des plaines et de passereaux. Des naturalistes observent les pies attaquer les petits oiseaux ; même le merle s’aventure à défendre des moineaux contre les pies. Leur nombre rebute le faucon pèlerin qui devrait les chasser. Et les citoyens se plaignent du bruit incessant que causent les colonies de corvidés qui s’agglutinent près des habitations.

Si la Ligue royale belge de protection des oiseaux admet que les corneilles ne dédaignent pas « à l’occasion des oeufs de nids mal dissimulés », elle révèle que l’oiseau mange surtout des fruits, des charognes, des déchets. « Il joue un rôle de nettoyeur et est donc un animal utile », dixit Ludivine Janssens, chargée de missions à la LRBPO.

Réguler la population ? 

La destruction de la corneille noire et des pies est accordée au titulaire du droit de chasse. Le corbeau freux et le choucas des tours sont quant à eux repris dans la liste des espèces protégées établies par l’Europe (Directive Oiseau). Des dérogations peuvent néanmoins être octroyées pour les détruire en cas d’abondance et de dégâts.

La destruction des corneilles noires, choucas, corbeaux freux, geais et pies, ainsi que leurs oeufs et couvées, peut être autorisée, uniquement de jour, dans les champs, cultures, prés, prairies, vergers et installations diverses susceptibles de subir des dégâts de la part de ces oiseaux. La dérogation est accordée dans ce cas-ci pour le motif de la protection d’autres espèces animales et végétales. Le problème soulevé par les agriculteurs et les chasseurs est que la dérogation octroyée par le Département Nature et Forêt qui lui-même demande l’avis du Pôle Ruralité est devenu un processus long et laborieux, retardant l’opération de régulation. Qui plus est, le nombre octroyé s’avère insuffi sant dans certains sites pour réduire la pression des corvidés.

À Walhain, le Président de la Cellule cynégétique a rencontré le Bourgmestre et le Service de l’Environnement pour faire part du désarroi des agriculteurs et des chasseurs de plaine. Il demande à la commune de soutenir la requête de ces derniers auprès de la Ministre de l’Environnement à qui ils demandent de réviser la Loi sur la conservation de la nature dans le but de simplifi er la procédure de «dérogations espèces» et d’accélérer ainsi les démarches. Pour se faire une idée plus précise du problème rencontré à Walhain, la Commune vous suggère de lui communiquer vos observations : lieu (adresse ou coord. GPS), dates et nombre approximatif d’oiseaux et description au moyen du formulaire de signalement de dégâts

L’objectif est de se faire une idée des populations et des sites concernés. Vous pouvez également envoyer vos photos au service de l’Environnement via l'adresse suivante : ZW52aXJvbm5lbWVudEB3YWxoYWluLmJl