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Walhain-Saint-Paul

  • 10 e siècle : Walaham. Ce toponyme se divise en deux parties : "Wahl" (Walo, Wallo), qui est le nom d'un homme d'origine germanique, et "Hain", transposition romaine du germanique "Hein" qui signifie village
  • Walhinois
  • Hesbaye brabançonne, altitude +/- 120 m
  • Village résidentiel
  • 1.393 ha; 2.786 habitants

Historique :

La naissance du village est intimement liée à la construction de son château fort à la fin du 12e siècle. Celui-ci était le centre d'une seigneurie qui, au fil du temps, acquit un statut géo-politique important à l'échelon régional. De nombreuses terres situées dans tous les villages environnants tombèrent dans l'escarcelle de la seigneurie de Walhain et, en 1532, Charles Quint érigea cette dernière en chef-lieu d'un comté comprenant Opprebais, Glimes, Hévillers, Wavre ainsi que leurs dépendances. La Révolution française mit fin à la seigneurie de Walhain, et son château fut vendu à des particuliers; cela entraîna pour la localité une forte perte d'influence dans la région et son glorieux passé ne fut plus qu'un souvenir.

En 1795, lors de la réorganisation du territoire sous le régime français, deux communes furent instaurées: Walhain (englobant le hameau de Saint-Paul et de Perbais) et Sart-lez-Wamhain. C'est en 1822, sous le régime hollandais, que ces deux communes furent réunies pour former la nouvelle entité de Walhain-Saint-Paul.

Comme pour la plupart des villages de la Hesbaye brabançonne, Walhain-Saint-Paul avait une vocation agricole principalement axée sur la culture des céréales, de la pomme de terre et de la beterave; avec l'émergence de Louvain-la-Neuve et par sa localisation le long des voies rapides (E411 et N4), sa population ainsi que sa surface bâtie ont considérablement augmenté au cours de ces trentes dernières années, entraînant comme corollaire une diminution sensible de l'activité agricole au profit d'un caractère de plus en plus résidentiel.

A voir : 

Les ruines du château féodal de Walhain, dont les vestiges et le site sont classés, constituent l'exemple le plus authentique de château fort médiéval qui nous soit parvenu en Brabant wallon. En effet, son aspect n'a guère été modifié au cours du temps, ce qui nous vaut un témoignage assez fidèle de l'achitecture militaire dans la région. La haute cour adopte le plan d'un polygone irrégulier composé d'un donjon et de cinq tours d'enceinte reliées entre elles par des courtines. Le donjon, édifié à la fin du 12e siècle et de forme tronçonique, est la partie la plus ancienne et la mieux préservée des ravages du temps, malgré la perte de sa toiture; un escalier intramural conduit au premier étage où se distinguent encore les traces d'une cheminée. De la poterne jouxtant le donjon, il ne subsiste plus que la base des deux tours qui encadraient le pont-levis. Le reste de l'enceinte a conservé le rez-de-chaussée des trois tours d'angle ainsi que la base des courtines les reliant entre elles. Sur le flanc sud, les bases d'un pan de mur percé de grandes ouvertures signalent la présence d'une aula, édifiée au 16e siècle pour remplacer le donjon comme lieu de résidence des seigneurs, lorsque la fonction militaire du château disparut au profit d'une fonction de plaisance. La haute cour est entourée d'un réseau de doubles douves, aujourd'hui partiellement asséchées et marécageuses. En face de l'entrée du château se trouve l'emplacement de l'ancienne basse cour, à l'heure actuelle transformée en prairie. L'ensemble du site est propriété privée et, depuis de nombreuses années, objet de l'intérêt et de l'attention de l'association "Les Amis du Château de Walhain".

A proximité du château, deux fermes, qui se font vis-à-vis, méritent que l'on s'y attarde quelque peu. Tout d'abord, la ferme de la Basse-Cour qui, comme son nom l'indique, a repris le toponyme de l'exploitation agricole qui jouxtait le château. Cette ferme en quadrilatère vaut particulièrement par son corps de logis, millésimé 1618 sur les ancres de sa façade; d'un seul niveau, celui-ci a conservé certaines fenêtres à traverse et à meneau, ainsi qu'une porte d'entrée surmontée d'une imposte en forme d'oculus; les diverses dépendances sont beaucoup plus tardives et remontent à la fin du 19e siècle; à l'intersection du corps de logis et des étables, il convient de signaler, élément rarement conservé, une aire de battage de plan octogonal.

Ensuite, en face de celle-ci, la ferme Marette, célèber pour avoir été le matin du 18 juin 1815 le lieu de rencontre entre le maréchal Grouchy et le général Gérard, dont l'armée était à la poursuite des troupes prussiennes quelques heures avant la bataille de Waterloo. L'accès se fait par une courte allée de tilleuls aboutissant à un remarquable porche-colombier de la fin du 17e siècle. Par ailleurs, il faut signaler le corps de logis sur deux niveaux, légèrement remanié, mais dont l'essentiel remonte à la fin du 18e siècle; les autres dépendances entourant la cour centrale sont beaucoup plus tardives et présentent, à l'exception du chartil, relativement peu d'intérêt.

Notons enfin pour son intérêt paysager et patrimonial, le site du hameau de Saint-Paul, en voie de classement, avec son ensemble constitué de sa petite église, de son ancien presbytère, de sa ferme en quadrilatère et des prés environnants.