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Tourinnes-Saint-Lambert

  • au 12e siècle TurninesTurninis et Turinis; Tourinnes dérive de l'ancien germanique "Thurnu" qui signifie "épine"
  • Tourinnois
  • Hesbaye brabançonne, altitude +/- 130 mètres
  • Village résidentiel
  • 1.256 ha; 2.138 habitants

Historique :

Des fouilles archéologiques ont révélé l'existence d'un vicus romain sur le territoire de Tourinnes-Saint-Lambert; sa durée d'occupation s'est étendue du milieu du 2e siècle au milieu du 3e siècle de notre ère. Situé à quelques kilomètres de l'ancienne chaussée romaine Bavay-Tongres-Cologne, ce vicus avait une vocation artisanale liée principalement à la poterie. Il a fallu attendre, semble-t-il, le 11e siècle pour voir apparaître une nouvelle forme d'habitat avec la création d'un village et de deux paroisses.

Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, Tourinnes-Saint-Lambert était subdivisé en de multiples seigneuries dont les plus importantes relevaient des seigneurs de Walhain, du prieuré des Trinitaires de Lerrines, des seigneurs de Glimes et de la baronnerie de Libersart. En 1796, sous le régime français, deux communes sont instaurées: Tourinnes-les-Ourdons et Saint-Lambert-Libersart. En 1822, sous le régime hollandais, ces deux communes furent fusionnées pour constituer la nouvelle entité de Tourinnes-Saint-Lambert.

A lire aussi : "La chaussée romaine Bavay-Tongres : une voie de l'empire"

A voir :

De l'époque romaine, où Tourinnes-Saint-Lambert était un vicus, subsistent deux tumuli au hameau de Libersart; fouillés au début du 20e siècle, ces tertres funéraires n'ont révélé aucun matériel archéologique car ils ont vraisemblablement déjà été pillés; aujourd'hui, ils font partie de la route des tumuli de Hesbaye. Des objets de différente nature (fibules, poteries, pièces de monnaie,...) ont été exhumés en plusieurs endroits du village et sont exposés dans les collections du musée de l'Ermitage à Wavre.

Sur le plan paroissial, l'église de Saint-Servais remonte pour l'essentiel à la fin du 18e siècle, à l'exception du premier niveau de la tour dont la tradition raconte qu'il aurait connu sept édifices successifs et qui a conservé les traces d'une ancienne cheminée; l'intérieur présente un très bel ensemble de style néo-Renaissance avec un superbe baldaquin surmontant le tabernacle du choeur.

L'église Saint-Lambert, de style néogothique, remonte au début du 20e siècle.

Comme de nombreux villages de la Hesbaye brabançonne, Tourinnes-Saint-Lambert a conservé quelques grosses fermes ordonnancées selon un plan en quadrilatère. Trois d'entre elles méritent plus particulièrement le détour.

Dans le centre du village, en contrebas de l'église Saint-Servais, la cense de Glimes, propriété de la famille Grégoire, était le centre d'exploitation d'une seigneurie dépendant à l'origine des seigneurs de Glimes; une vaste cour s'ouvre par un magnifique porche-colombier flanqué de hangars et d'anciennes écuries; l'aile droite se signale par un très long corps de logis d'un seul niveau percé de nombreuses fenêtres surmontées chacune d'une lucarne passante; la grange a disparu suite à un incendie survenu dans les années 60. L'ensemble de la ferme remonte à la seconde moitié du 18e siècle.

Au hameau de Libersart, juste après le pont de l'autoroute E411, l'ancienne ferme Brion, aujourd'hui reconvertie dans la vente de matériaux rustiques, présente des volumes harmonieusement répartis autour d'une vaste cour en pavés; le porche d'entrée est flanqué de différentes aires de stabulation ainsi que d'une spacieuse grange en long dont la charpente repose sur des pilliers en briques; le corps de logis occupe le fond de la cour et l'ensemble des bâtiments remonte à la seconde moitié du 18e siècle.

Au hameau de Lerrines, dans un écrin boisé et marécageux se trouve implantée la ferme de l'Abbaye. Cette ancienne ferme constitue l'unique témoin d'un prieuré de Trinitaires supprimé en 1781 par Joseph II. L'ordre des Trinitaires était un ordre militaire fondé à l'époque des Croisades (fin du 12e siècle) dans le but de racheter les captifs chrétiens emprisonnés par les Infidèles en Terre Sainte; cet ordre connut un relatif succès dans les pays jouxtant la Méditérranée, mais, en Belgique, il n'y eut que sept implantations. La particularité de la ferme de l'Abbaye à Lerrines réside dans le fait que, sur le territoire de la Belgique actuelle, il ne subsiste plus auncune trace matérielle de cet ordre méconnu, hormis celle de Lerinnes. Ce prieuré a été créé en 1218 par un certain Gilles de Lerinnes en remerciement pour avoir été libéré de Terre Sainte par les Trinitaires. La ferme de l'Abbaye se présente sous forme d'un quadrilatère irrégulier s'ouvrant d'un côté par une porte cochère accolée au corps de logis et, de l'autre côté, par une autre porté cochère flanquée d'une porte piétonne; cette dernière est surmontée d'une petite niche abritant une statuette de Gilles de Lerinnes; en face du corps de logis se dresse une vaste grange dont la charpente repose sur des piliers en briques.