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Monsieur Gustave BARBIAUX

Gustave Barbiaux fut curé de la paroisse de Nil-Saint-Martin du 15 mars 1937 au 1er mars 1964. Durant une petite trentaine d’années, il marqua de son empreinte le village dont il assura le pastorat… Et pas seulement par ses talents de prédicateur auprès de ses ouailles.

Gustave Barbiaux, né à Wavre le 16 mars 1895, était le fils de Marie-Elisabeth Vos, originaire d’Ottembourg, et de Jean-Joseph Barbiaux, originaire de Corroy-le-Grand. Ses parents s’étaient mariés à Wavre le 14 août 1890.

Candidat en philologie romane à l’Université catholique de Louvain en juillet 1914, il devint professeur à l’Institut Saint-Louis à Bruxelles le 25 août 1918. Il y enseigna successivement les classes de 7ème, 6ème et 3ème gréco-latines dont il fut le titulaire jusqu’au 8 février 1927. Son ordination comme prêtre eut lieu à Malines le 22 décembre 1918. Après quelques mois de congé pour maladie, il devint professeur titulaire de 4ème gréco-latine à l’Institut Sainte-Gertrude à Nivelles au début de l’année 1928. Par la suite, il devint vicaire à Mont-Saint-Guibert du 5 février 1931 au 21 janvier 1934, avant d’être nommé curé à Folx-les-Caves du 22 janvier 1934 au 14 mars 1937. Sa désignation comme curé de la paroisse de Nil-Saint-Martin eut lieu le 15 mars 1937 et son installation officielle le 21 mars, dimanche des Rameaux.

Très proche de ses paroissiens, il habitait le presbytère avec son frère et ses deux soeurs, tous trois célibataires. Son frère Joseph, clerc de notaire, distribuait tous les samedis le « Patriote illustré » aux abonnés. Sa soeur Nelly s’occupait du ménage et son autre soeur Berthe dispensait des cours de piano à la cure ou à domicile. L’abbé Barbiaux prenait à coeur sa fonction pastorale, que cela soit lors de ses offices dominicaux (deux messes tous les dimanches ainsi que les vêpres), lors des processions (une à la Fête Dieu, une autre à l’Assomption et trois jours de Rogations pour bénir les champs et les prairies) ou à l’occasion du catéchisme qu’il dispensait lui-même.

Durant la guerre, il hébergea deux enfants juifs. Le premier, Rony (son vrai nom était Roger Poznan), devint par la suite garçon pâtissier à Namur ; quant à la seconde, Ninette Noppe, elle devint la filleule de l’abbé Barbiaux et poursuivit des études d’institutrice à Virginal avant de partir rejoindre le curé et sa famille à Bruxelles dans le courant de l’année 1964.

Outre sa fonction pastorale, notre curé exerçait bien d’autres activités qui lui valaient une bonne partie de sa renommée. Ainsi, il était féru d’histoire, et d’histoire locale plus particulièrement. A ce sujet, il est l’auteur d’une monographie relative à l’histoire du village et de la paroisse de Nil-Saint-Martin. Dans le même ordre d’idées, il était un généalogiste hors pair dont les travaux sont consultables aujourd’hui. Toutes les paroisses de l’entité de Walhain et des alentours ont pu être ainsi inventorisées au travers des registres de baptêmes, mariages et décès… Une mine d’or pour les passionnés de généalogie. Par ailleurs, l’abbé Barbiaux possédait d’autres talents dont il faisait bénéficier ses paroissiens et bien d’autres personnes qui venaient parfois de loin pour le consulter. De nombreux témoignages nous font savoir qu’il était sourcier et radiesthésiste. Bien des objets perdus ont ainsi pu être retrouvés grâce aux indications du curé et nombre de puits ont également pu être creusés avec succès. De plus, il avait des talents de guérisseur et rédigea à ce propos un opuscule concernant le cancer. Enfin, il était, comme nous dirions aujourd’hui, conciliateur conjugal. Les couples qui battaient de l’aile venaient le consulter dans l’espoir de trouver une issue favorable à leurs différends… Et le lieu de rencontre pour tenter d’apaiser les tensions se situait sur un pont enjambant le Nil à Nil-Saint-Martin, pont qui se nomme depuis lors « le pont des amoureux » en son souvenir.

Retraité le 1er mars 1964, Gustave Barbiaux se retira à Schaerbeek où il décéda le 1er août 1982. Il fut inhumé dans le cimetière de Wavre.