Joseph HOLLERT
Joseph Hollert naquit le 21 avril 1775 à Vireux-Molhain, village français situé dans le département des Ardennes en région Grand-Est, à quelques encablures de la frontière belge au sud-ouest de Givet. Ses parents sont Charles Albert Hubert Hollert, né en 1748, et Marie-Catherine Collin. Ces derniers se marièrent en 1767 et eurent 9 enfants.
Joseph Hollert fut pharmacien et officier de santé (médecin) au sein de l’armée française. Il participa à l’annexion des territoires belges par les armées françaises en 1794, probablement en suivant les contingents militaires dirigés par le général Pichegru. C’est au cours de ces campagnes militaires qu’il rencontra, à Tournai, sa future épouse Marie-Catherine Covary, née à Tournai le 19 juin 1768.
Après l’annexion des territoires belges le 26 octobre 1795, consécutive à la bataille de Fleurus remportée par les troupes françaises le 26 juin 1794, il devint officier de 1ère classe au secrétariat de la municipalité de Bruxelles en 1796. Un an plus tard, il est muté à Nivelles pour occuper le poste de secrétaire de sous-préfecture. Ce brillant parcours professionnel est certainement la contrepartie des services rendus à la patrie française. C’est à cette période que naquit sa fille unique Victoire-Désirée en 1798.
Son parcours professionnel prend à nouveau un virage car le voici à présent transféré comme secrétaire de la municipalité du canton de Nil-Saint-Martin. Durant cette période, celui-ci devait immanquablement être domicilié à Nil-Saint-Vincent-Saint-Martin.
De 1802 à 1851, ce fidèle serviteur de la nation française devint notaire, essentiellement à Nil-Saint-Vincent-Saint-Martin, et pendant une courte période s’étendant de 1810 à 1818 à Walhain-Saint-Paul. Dans son village d’adoption, ce personnage jouit d’une grande notoriété en cumulant des fonctions prestigieuses : ancien secrétaire du canton, notaire, médecin. Parmi ses nombreuses activités, ajoutons encore celle de marchand de vins.
Lorsqu’il reprit l’étude du notaire Joris à Walhain-Saint-Paul entre 1810 et 1818, le notaire Hollert vint résider à la ferme Marette. C’est à ce moment qu’il passa à la postérité suite aux événements du 18 juin 1815. Durant la matinée de cette journée mémorable, notre notaire reçut le maréchal Grouchy et le général Gérard chez lui pour leur fournir des précisions relatives au passage des troupes prussiennes quelques heures plus tôt. La tradition populaire relatera postérieurement que les trois convives mangèrent des fraises à l’ombre d’un kioske dans le jardin de la ferme… Tradition fantaisiste à laquelle on imputera, parmi d’autres motifs, la défaite de Napoléon à Waterloo, étant donné que les troupes de Grouchy n’y arriveront jamais suite à cette dégustation de fraises bien trop longue.
En 1850, Joseph Hollert est signalé comme notaire royal, domicilié à Nil-Saint-Vincent-Saint-Martin. Un an plus tard, celui-ci cessa définitivement ses fonctions notariales et remit son étude à son petit-fils Alexandre Ferdinand Gislain qui lui succédera à ce poste jusqu’en 1882.
Joseph Hollert décéda à son domicile le 26 mai 1861 à l’âge de 86 ans et fut inhumé le 29 du même mois dans le cimetière de Nil-Saint-Vincent.
