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Jean III de Berghes, parrain de Charles-Quint

Jean III de Berghes naquit à Bergen op Zoom en 1453. Celui-ci fut seigneur de Walhain de 1472 à 1532. Il épousa, en 1487, Jeanne de Brimeu, fille de Gui de Brimeu, seigneur d’Humbercourt et baron de Megen. Le couple donna naissance à sept enfants.

Jean III de Berghes, fils de Jean II, exerça d’importantes fonctions auprès des ducs de Bourgogne. Il fut gouverneur et souverain bailli du comté de Namur de 1486 à 1503 et de 1509 à 1529. Durant cette longue période, ses fonctions l’appelèrent souvent à Walhain qui était peu éloigné des frontières du comté de Namur. En cette qualité, il disposait de la meute de chiens pour la chasse à courre du souverain qu’il conduisait souvent à son château de Walhain. En 1501, celui-ci s’était rendu acquéreur de la seigneurie de Wavre.
Jean III de Berghes fut l’un des capitaines ordinaires de Philippe le Bon, de Charles le Téméraire et de Maximilien d’Autriche, époux de Marie de Bourgogne. L’ordre de la Toison d’Or lui fut conféré à Bois-le-Duc le 5 mai 1481. Outre ses fonctions de conseiller et de chambellan, il remplit également celle de grand veneur de Brabant en remplacement de Jean Hinckaert. Il possédait un magnifique palais sur la Grand Place de Bergen op Zoom, son lieu de résidence.
Pendant sa longue carrière, cet homme actif, intelligent, ami des arts, fit preuve de qualité diplomatiques qui lui valurent la confiance et même l’amitié de ses souverains. Très jeune, il participa à de nombreuses batailles avec son père et ses frères. Il se trouva à Neuss et à Nancy dans l’armée de Charles le Téméraire, il combattit plus tard aux côtés de Maximilien à Guinegate et à Termonde. En 1500, c’est lui qui avait été désigné parrain de Charles-Quint à l’occasion de son baptême à Gand.

Sous sa direction et celle de son fils Antoine de Berghes, Walhain connut son époque de gloire et sa seigneurie était au faîte de sa puissance. En 1532, l’année de son décès, Charles-Quint érigea la terre de Walhain en chef-lieu d’un comté qui comprenait, entre autres, la ville de Wavre… Autrement dit, à l’époque, la capitale du Brabant wallon ne constituait qu’un satellite de la seigneurie de Walhain.

Le conseiller de Marguerite d’Autriche

Maximilien avait toute confiance en Jean de Walhain, son premier chambellan, conseiller et gardien du sceau privé. Celui-ci figure en 1483 parmi les délégués chargés de négocier le traité d’Arras. Quelques mois plus tard, en application de ce traité, Maximilien chargea Jean de Walhain de conduire à Paris sa fille, la petite Marguerite, fiancée au dauphin, le futur Charles VIII. Ce fut encore Jean de Walhain qui reconduisit aux Pays-Bas la fillette, répudiée par la cour de France. Ce voyage de retour marqua probablement le début de la longue amitié qui lia cet homme de 40 ans à l’adolescente. Lorsqu’à 16 ans, Marguerite d’Autriche quitta sa patrie pour épouser l’infant d’Espagne don Juan, elle fit une dernière halte à Bergen op Zoom chez son vieil ami, devenu depuis la mort de son père, Jean III de Berghes.

Ses funérailles

Il s’éteignit en son hôtel à Bruxelles le 20 janvier 1532 à l’âge de 80 ans. Sa dépouille fut ramenée au palais de Bergen op Zoom et la population fit à son seigneur des funérailles solennelles. Les deux bourgmestres (de Bruxelles et de Bergen-op-Zoom) précédaient le long cortège de deuil qui accompagnait à l’église Sainte-Gertrude celui qui avait régné sur la ville pendant 38 ans. Il fut inhumé au centre du nouveau choeur qu’il avait fait construire.
Le plus bel éloge du défunt fut celui que fit son filleul, l’empereur Charles-Quint. Il écrivit à Antoine, fils et héritier de Jean III, et lui octroya le titre de marquis de Berghes, en mémoire de : « notre aimé et fidèle chevalier de notre Ordre de la Toison d’or, conseiller et chambellan, seigneur de Bergen op Zoom, durant toute la vie de nos prédécesseurs et depuis notre naissance et jusqu’à sa mort, nous ayant rendu sans cesse toute sorte de bons, grands et loyaux services ».
Depuis ce jour, le souverain appela les Berghes : « mon cousin ».